samedi 28 mars 2009

Interview Stanislas

Suite et fin de l'interview que Stanislas avait donné pour son ABECEDAIRE, c'était ICI

Stanislas: (...) utilisant la technologie informatique d’aujourd’hui. Il s’inspire des vieilles illustrations du milieu du XXème siècle, alors que les photos étaient rarement utilisées et les artistes largement sollicités pour créer les affiches, les emballages et toutes autres images.
Mes planches sont dessinées à l’encre noire, puis scannées et démontées en quatre couleurs que j’ai soigneusement choisies, violet, rouge, vert et gris, sans noir et sans mélange.


Page: Votre abécédaire est également très ludique. Chaque page est un jeu de cache-cache qui fourmille de détails. Vos lecteurs prennent plaisir à retrouver les associations mots-images.

Stanislas: Je suis avant tout un dessinateur de bandes dessinées. J’aime raconter des histoires avec mes dessins. Et tout naturellement, mon abécédaire s’est trouvé envahi d’anecdotes. J’ai pris un grand plaisir à dessiner des petites scènes surréalistes, comme le coq amoureux de la cocotte-minute, la sirène dans les bras du scaphandrier, ou le squelette et le singe avec un sac et un sifflet sur un scooter.


Page: Une énumération d’objets avec la même initiale : ce concept d’allitération se rapprocherait presque d’un travail sous contrainte, digne de l’Oulipo , et en l’occurrence de l’Oubapo.

Stanislas: Souvenez-vous de mon précédent livre pour enfants, 17 rue Tabaga, chez Flammarion. Là aussi, il y avait un concept plutôt Oubapo, avec toutes ces vies qui se croisent et se décroisent dans un immeuble au fil d’une année. C’est vrai que le travail sous contrainte génère souvent des belles idées, poétiques, tordues, surréalistes et finalement assez proche de ma vision de la vie. Ce malaxage d’idées enrichit le travail et permet en plus aux lecteurs de tous âges d’y trouver leur bonheur.


Page: Cet album est également structuré tel un dictionnaire, et intercalé de planches thématiques… Des thématiques attendues comme les métiers, et d’autres plus surprenantes comme l’écologie.

Stanislas: Janicot et moi avions souhaité profiter de cette double planche thématique pour instruire les enfants. Il y a des thèmes classiques comme les chiffres ou la géographie, et il y en a d’autres, plus sensibles, dont l’écologie. C’est un sujet qui me préoccupe depuis tout petit, et je crois que les enfants d’aujourd’hui y sont aussi très sensibles. Le dessinateur, à partir du moment où il crée des images, est doté d’un grand pouvoir et d’une certaine responsabilité. Outre le devoir de faire un beau dessin, il peut aussi y mettre du contenu. Alors je ne m’en prive pas.

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