Sortira, dans maintenant une petite quinzaine, une interview exclusive de Stanislas dans
Page des Libraires un magazine que l'on peux trouver chez son libraire ... Pour vous donner l'envie d'aller chez votre libraire indépendant afin de dénicher ce magazine et, qui sait, de vous payer (ou d'offrir d'ailleurs !)
l'ABÉCÉDAIRE de Stanislas paru chez
Thierry Magnier. Nous sommes heureux de vous livrer une partie (et une partie seulement !) de cette interview, place :
Page : Vous souvenez-vous de votre propre abécédaire ?Stanislas Barthélémy : Je me souviens du très vieil abécédaire de mon père, déjà utilisé par ma grand-mère, Je saurai lire , avec des magnifiques dessins de Robert Sallès, aux éditions Garnier Frères. Ce dont je me souviens surtout, c’est de mes difficultés avec l’orthographe. Je trouve plutôt drôle de contribuer aujourd’hui à son apprentissage et à sa défense.
Page : L’abécédaire, avec sa finalité éducative, reste l’un des sujets consacrés du livre jeunesse. Comment vous êtes-vous approprié cet exercice ?
Stanislas Barthélémy : J’aime les mots et leur histoire. Par exemple, le cerf-volant prête son nom au coléoptère alors que c’est l’inverse. C’est le lucane mâle qui, avec ses mandibules hypertrophiées, évoque les bois d’un cerf. Cerf volant, donc. Puis l’objet volant qui, au bout de sa corde, vole incliné comme un lucane, devient un cerf-volant, piloté par … un lucaniste. Il y a parfois, dans mon abécédaire, des mots peu utilisés, et sans doute inconnus du jeune lecteur. Tant pis, ou plutôt tant mieux. Le lecteur devra ainsi apprendre à utiliser un dictionnaire.
Page : Quelle est la genèse de votre album ?Stanislas Barthélémy : C’est Christian Janicot, un jeune éditeur formidable, artiste et plein d’idées, qui m’a contacté. Il avait alors entrepris de faire travailler une petite équipe d’illustrateurs (Martin Jarrie, Nathalie Lété, Sophie Dutertre, Blexbolex) afin de réaliser une collection de jeux de société et de livres pour la jeunesse. Un magnifique jeu de l’oie dessiné par Martin Jarrie, Faites de beaux rêves, existait déjà, et d’autres objets étaient en chantier. L’aventure était vraiment très excitante. Il me proposa de dessiner un jeu ou un abécédaire. J’ai sauté sur le second, qui est un exercice de style passionnant pour un dessinateur. Hélas, une fois mon travail terminé, les éditions Janicot ont fait faillite. J’ai donc dû trouver un autre éditeur.
Je n’ai pas perdu au change avec les éditions Thierry Magnier. J’en ai même profité pour y faire éditer une petite bande-dessinée, Deux enfants sur la lune.
Page : L’ouvrage est très graphique, imprimé sur du papier épais, en trois couleurs… On vous sent nostalgique des univers très stylisés des années 50 et 60, et vous vous amusez à revisiter ces univers…Stanislas Barthélémy : Dans notre société moderne souvent vulgaire où nous sommes inondés jusqu’à l’écoeurement d’images en quadrichromie, du prospectus à l’affiche de publicité en passant par les timbres- poste, j’ai eu envie de revenir à une mise en couleur simple, rigoureuse et austère, presque une épure de l’impression. Nous avons donc imaginé, Christian Janicot et moi, un parti pris « nostalgico-moderne », tout en (...)
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Ah oui j'oubliais !!! Il s'agit du N° 126 à paraître aux environs du 24 novembre.
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